Communication sociale

COMMUNICATION SOCIALE, QUID ?

 

La communication sociale :

  • constitue un des domaines importants de la communication au sens d’une activité professionnelle;
  • recouvre des aspects forts hétéroclites mais qui ont trait, d’une manière ou d’une autre, aux interactions entre les différentes parties de la société (citoyens, collectivités, associations, syndicats, etc.);
  • a typiquement (mais pas obligatoirement) comme objet, comme mission de modifier les représentations, attitudes et comportements du destinataire face à des situations ou «sujets» d’intérêt général;
  • S’apparente régulièrement à la communication éducative, à la communication au service du développement (durable) mais aussi à la communication dite publique et politique

 

Communication sociale

Définition du dictionnaire Social Info, Dictionnaire suisse de Politique Sociale: «La communication sociale, au sens strict, se définit comme l'ensemble des actes de communication qui visent à modifier des représentations, des comportements ou à renforcer des solidarités. On peut distinguer  trois buts:

  • Informer sur des problèmes sociaux, afin de faire prendre conscience, de redonner du pouvoir aux individus.
  • Transmettre des valeurs pour renforcer des réseaux de solidarité.
  • Modifier des idées ou des comportements à risque pour les personnes ou la collectivité.»

La communication sociale: vise des objectifs déclarés d’intérêt général tels que :

  • la sécurité,
  • la réduction des inégalités,
  • la sensibilisation citoyenne,
  • le renforcement des liens sociaux de proximité,
  • la lutte contre les différentes formes du racisme,
  • l’expression libre et la participation active de tous citoyens à la vie commune,
  • la gestion de situations de crise (catastrophes), etc.

Les acteurs de la communication:

  • collectivités territoriales,
  • mairies, partis politiques, hommes/femmes politiques,
  • ONG, associations, syndicats,
  • église(s) et communautés confessionnelles
  • mouvements alternatifs, altermondialistes, ...
  • des associations et sociétés  spécialisées dans la conduite d’une campagne de communication sociale.
  • Des formations (universitaires)

Le support et le dispositif technique de la communication sociale: elle favorise :

  • le recours à des modes de communication plus directe et participative (réunions, défilés, spectacles « de rue», «jeux de rôles et de sociétés, simulations théâtrales, cabarets, «music hall», ...),
  • L’utilisation des selon l’expression d’H. Collet –« petits médias» (radioamateur, tracts, affiches, ...);
  • l’émergence de circuits « alternatifs» de communication en utilisant.
  • notamment les technologies audiovisuelles (radio, télé) sous forme  d’associations, de groupements indépendants, etc.
  • les technologies numériques (sites web associatifs,  téléphones mobiles, ...)

Différentes formes et ramifications de la communication sociale

  • Communication sociale au sens d’une communication à visée éducative: alphabétisation, compétences clés, éducation civique, éducation sociolinguistique
  • Communication sociale au sens d’une communication «alternative»: presse associative,  radio et télé associative, web associatif
  • Communication sociale au service d’une sensibilisation religieuse : cf. l’importance du concile Vatican II)
  • La communication sociale au sens d’une sensibilisation militante : Les actions en faveur d’une certaine idée politique, géopolitique,

Langue et civilisation (compétence sociolinguistique) et communication sociale:

  • « médiation linguistique et culturelle» de communautés d’immigrés (accueil, prise en charge, intégration, suivi, ...)
  • campagnes de sensibilisation culturelle et citoyenne, d’«acculturation» citoyenne de communautés d’immigrés, d’enseignement et d’ apprentissages des valeurs de la culture d’accueil, ...
  • Réciproquement: organisation de campagnes de sensibilisation culturelle à destination des communautés d’accueil, de la culture d’accueil

 

Communicateur social = Acteur du changement social

  • Un volcan d’idées (d’abord les idées) ;
  • Ouverture d’esprit ;
  • Autocorrection ;
  • Discernement ;
  • Raisonnement et argumentation.

PENSER -à -à AGIR  -à CHANGER

  • De l’assistancialisme à l’implication participative
  • Partir d’une analyse profonde des problèmes réels et de la situation qui doit être changée: Problèmes bien définis à Objectifs (globaux et spécifiques) à Résultats à Produits à Activités
  • L’importance de la base, déjà dans l’identification et  la définition des problèmes (Brainstorming à chaque étape)
  • Le changement n’est pas imposé d’en haut.
  • On ne peut changer qu’avec les personnes impliquées.

 

 

 

 

 

La communication sociale:

  • Informe
  • Eveille
  • Conscientise
  • Mobilise

Par :

  • Des interactions directes
  • Des réunions
  • Des conférences
  • L’animation socioculturelle

Petits médias (affiches, dépliants…)

Le changement efficace d’une collectivité est celui qui

  • se conçoit
  • se réalise         ensemble
  • se vit                

 

·Lien avec la dynamique des groupes

 

Apprendre à s’associer mobilise la conscientisation des savoirs en action qui permettent de croiser les connaissances et les expériences, de mettre en commun et de partager des pratiques : pour communiquer il faut savoir travailler sur les représentations, pour coopérer il faut savoir travailler sur les interactions sociales, ainsi que de choisir des principes d’intervention sociale et politique pour projeter des changements et pour conduire les actions. Apprendre collectivement suppose de supporter affectivement l’engagement et la mobilisation dans un groupe d’appartenance : accepter une dynamique identitaire pour élaborer l’action à plusieurs, pour accepter les questionnements critiques mutuels, pour oser être force de propositions et pour adhérer au projet co-construit. Les prises de décisions nécessitent de dialoguer dans le groupe : de ses pratiques, de ses légitimités, de ses statuts pour dire son point de vue, de ses peurs face au changement ou à l’implication dans des responsabilités, de ses ressentiments face au manque de reconnaissance.

La conduite de projets d'animation demande des savoir-faire d’analyse et de diagnostic pour identifier les dysfonctionnements, et pour percevoir les besoins : la demande sociale et la commande institutionnelle. Pour valoriser les potentialités et les identités, les compétences méthodologiques consistent à chercher, traiter et partager l’information, à exercer une pensée critique et créative pour prendre des décisions éclairées, à conduire un projet en planifiant et en évaluant grâce à une collaboration de groupe. Les valeurs de l’Éducation populaire s’incarnent dans une vie associative dont le type d’organisation est l’enjeu des intentionnalités éducatives et communautaires. Un collectif ou une communauté en apprentissage, ce sont des adultes et des enfants qui se côtoient dans un espace commun (équipement ou quartier), qui partagent des finalités et des intérêts et qui sont volontaires pour s’organiser autour d’un projet concret. La notion de projet est basée sur un besoin de savoir pour agir et partager : des savoirs pour être mobilisé dans le temps libéré et communautaire, pour pratiquer des compétences d'autogestion, et pour apprendre à conscientiser sa place au monde et renforcer son émancipation.

 

L’association peut être simplement un collectif pour mettre des intérêts en commun et qui sert à s’auto-organiser. Le collectif peut se satisfaire de ses activités pour se construire, avec des jeux et des stratégies en fonction des intérêts, des besoins de consommation et des opportunités de pouvoir.

Date de dernière mise à jour : 16/02/2016